Bienvenue chez les orques ! Il est 9 heures et il est grand temps de préparer le petit déjeuner des pensionnaires. Clique sur les vignettes en bas de l’écran pour vivre une journée avec les soigneurs d’orques.
D’après toi, que prend une orque pour son petit déjeuner ? Du poisson, bien sûr ! Du premier choix qui vient directement de Bretagne.
Voici le tableau récapitulatif des portions données à chaque orque. Kim, Freya, Sharkan, Valentin, Inouk et Wikie sont les six orques du Marineland. On leur attribue à chacune un nombre précis de kilos de poissons. Kim, le mâle adulte, engloutit à lui seul 95 kg de poissons par jour. Quel appétit !
Les poissons sont stockés dans un immense congélateur. La congélation tue les parasites des poissons qui peuvent rendre malade les orques. Regarde, les seaux ont des marques jaunes, rouges, bleues, blanches, qui correspondent à chacune des orques.
Et voilà, un coup de jet d’eau désinfectant pour finir : l’hygiène doit être irréprochable dans les cuisines !
À table ! Des petites tapes dans l’eau, au bord du bassin, et le bruit des seaux métalliques, les orques le savent, c’est le moment du petit déjeuner. Elles se placent près du seau qui leur a été attribué par leur soigneur et attendent que le service commence !
Pour donner à manger à une orque, c’est simple, on prend une bonne poignée de maquereaux et on les lui jette délicatement dans la gueule ! Les poissons ont perdu des vitamines après leur congélation, alors pour garder les orques en forme, on réinjecte des vitamines dans les poissons qu’elles vont engloutir. Attention, aux doigts !
Eh oui, tu ne rêves pas ! Les orques aussi mangent des yaourts tous les matins. Si c’est bon pour notre flore intestinale, c’est aussi bon pour elles !
On se brosse les dents après les repas, non ? Voici le dentifrice officiel du Marineland à base d’Aloe vera, 100 % naturel, testé sur le vétérinaire des orques lui-même !
Et voici les brosses à dents. Tu remarqueras les marques de couleur qui identifient chaque orque. Chacune d’elles a la sienne, bien sûr !
On brosse en bas, on brosse en haut. Katia s’applique et examine de près la bouche. L’orque se laisse faire, bouche ouverte. Elle apprécie qu’on lui brosse les gencives, ça la masse et lui fait du bien.
Tous les matins, Katia et les autres soigneurs vont dire bonjour aux orques. Ils en profitent pour voir si tout va bien, vérifient que les orques n’ont pas de marques sur leur peau, car parfois il y a des règlements de comptes. Ils les observent, puis organisent le programme de la journée : les séances d’apprentissage et la répartition des orques pour les spectacles de la journée.
Les soigneurs s’occupent de trois orques au maximum. La relation « amicale » avec l’animal est très importante pour se faire accepter de lui. Katia s’occupe de Fraya, une femelle orque, de son petit, Valentin, et d’Inouk, une autre jeune orque de 5 ans.
Les séances d’apprentissage peuvent être différentes. Ici, l’orque répète une figure qu’elle ne connaît pas très bien. Parfois, c’est un soin médical ou encore un jeu, sans apprentissage ! Écoute Katia, elle va te raconter comment elle joue avec les orques.
Alors, cela peut être : jeter des ballons dans le bassin, l’animal nous ramène le ballon, et puis on lui renvoie. Cela peut être : passer du temps à lui faire des gros câlins. Ces animaux, malgré l’épaisseur de leur peau, sont très réceptifs au toucher. Ils adorent se faire gratter de partout. C’est souvent eux qui viennent nous présenter les nageoires, le dos, pour qu’on vienne les caresser, ou alors le cache-cache, ils adorent ça. Ils sont à fond, et nous, on court, on se cache, et on ressort à un autre endroit.
Je m’appelle Katia, j’ai 34 ans. Ça fait 9 ans que je travaille avec les orques. Et, pour arriver à faire ce métier, je faisais des études de psychologie à la fac. Et en 4e année, j’ai fait un stage à Marineland pour mes études, et, à la suite de ça, il y a eu beaucoup de concours de circonstances qui m’ont permis d’être embauchée ici et de travailler avec les orques.
On voit souvent, très souvent, les animaux qui sont à fond dans les spectacles, et moi, ça, ça me fait vraiment plaisir parce que c’est un animal qui fait comme il le sent. C’est caractériel une orque, vraiment. C’est un animal qui peut refuser complètement de faire un exercice, un spectacle et c’est aussi un animal qui peut choisir de mettre toute son énergie dedans.
Quand on est dans l’eau, on est dans leur milieu. Le fait qu’il nous accepte dans l’eau, je sais que pour moi c’est une satisfaction énorme, c’est aussi l’aboutissement d’une super relation avec l’animal. Quand l’animal nous reconnaît, qu’il nous accepte dans l’eau, qu’on plonge dans l’eau et que l’animal se retourne et nous fonce dessus. Et c’est vrai que, dans l’eau, on a l’impression de ne faire qu’un avec l’animal et c’est magique. C’est vraiment un moment qui est très très fort.
Nous, on évite « l’incident » : en anglais, on utilise cette expression, mais je la trouve bien aussi en français, on dit qu’on « lit l’animal ». Justement, ça aussi c’est l’avantage de ne travailler qu’avec quelques orques, c’est qu’on les connaît parfaitement bien. Le jour où l’animal n’a pas son comportement habituel, on ne va pas se mettre dans l’eau à ce moment-là. Parfois, il y a des choses qui ne nous regardent pas, qui les regardent, et où ce n’est pas du tout le moment d’aller mettre son pied dans l’eau. Parce qu’ils ont autre chose à penser et à régler.
Si malgré ça on a un incident, l’incident peut être lié à la frustration, un animal ne comprend pas ce qu’on lui demande, des gestes qu’on a eu l’habitude de faire sur la plateforme, quand on les transpose dans l’eau, des fois, ça veut plus rien dire. Un animal qui ne comprend pas une fois, on lui refait le geste, s’il ne comprend toujours pas, la troisième fois, il peut s’énerver, nous pousser… Ou alors, autre cas, une maman, c’est elle qui est dans l’eau avec un soigneur, son petit est derrière avec une autre orque et ça ne se passe pas très bien entre eux, elle, elle ne va pas être concentrée. Ça, ce sont des événements qu’on ne peut pas prévoir et auquel on doit faire face.
Katia fait répéter à une jeune orque un saut hors de l’eau. La boule jaune et rouge au bout du grand bâton jaune sert de cible. L’orque va essayer de la suivre et se projeter hors de l’eau en un bond extraordinaire.
On ne peut pas obliger une orque à faire des tours si elle n’en a pas envie. L’art de Katia est d’apprendre des choses nouvelles et amusantes à l’orque.
L’orque est un animal extrêmement intelligent. Dans son milieu naturel, en plein océan, elle se sert de son intelligence pour chasser ses proies. Dans un bassin artificiel, l’orque est nourrie par l’homme. Elle s’ennuie donc très vite. Les soigneurs sont là pour la distraire, l’occuper toute la journée et stimuler son intelligence.
Ah ! J’ai cru comprendre qu’on avait besoin de moi par ici ! Stimuler l’intelligence, ça me connaît ! Une petite partie d’échecs peut-être ?
Un seul principe est appliqué pour travailler avec une orque, un dauphin ou une otarie : action — réaction - renforcement. Le soigneur propose une action à l’orque. Ici, il fait signe à l’orque d’ouvrir la gueule. L’orque s’exécute, il y a bien réaction.
Pour montrer à l’orque que c’est bien ce qu’on lui a demandé, on lui donne une récompense, c’est le renforcement. ça peut être des poissons ou des caresses, mais aussi pour un jeune, passer du temps avec sa mère dans le grand bassin, ou la possibilité d’ouvrir des portes qui séparent différents bassins.